Tri, nettoyage, transformation de céréales

Le tamis 

Destiné à nettoyer les céréales en éliminant les impuretés : mauvaises graines, grains cassés, etc. 

Constitué :

- d’un fond ajouré (en grillage ou en tôle perforée) 

 - d’un cerclage en bois, parfois muni de 2, voir 3 poignées 

L’opération du tamisage consiste à faire passer le produit à nettoyer, sous l’effet du secouage, dans le courant d’air. Le vent emporte les impuretés et grains cassés, alors que les grains lourds tombent à la verticale.

Le moulin à céréales des romains   (Reproduction) 

Le moulin à céréales est utilisé depuis le 3ème siècle avant J.C.

Il a subi de très nombreuses modifications et de très nombreux perfectionnements (moulin manuel, moulin à eau, moulin à vent, nombreux types de moulins). 

Nous avons reconstitué ici la forme la plus basique, par la reproduction d’un moulin manuel utilisé du temps des romains. 

Un moulin (manuel ou à eau, ou à vent) est essentiellement constitué : 

Ø  D’une meule fixe, dite « dormante » 

Ø  D’une meule mobile, dite « tournante » 

Le produit à moudre est introduit entre les deux meules, grâce à une aspérité pratiquée dans la meule fixe, ou par gravitation. 

Le produit va être écrasé par friction lors du passage entre les deux meules. 

Le modèle reconstitué ici est en bois. Le modèle d’origine comprenait : 

- au niveau inférieur, la meule fixe, en pierre taillée, de forme conique 

- au-dessus, en forme de cloche enveloppante, la meule tournante, également en pierre. 

Le produit à moudre était incorporé par le haut à partir d’une trémie, et descendait par gravitation entre les deux meules. 

Le produit écrasé tombait autour de l’appareil. 

La rotation était assurée grâce à 4 manches en bois, actionnés humainement.

Reproduction fabriquée en 1996 par Éric PRUNIER, alors bénévole à l’association Maison de la Vie Rurale.

Le broyeur à céréales

 Variante moderne du moulin. 

Constitué : - d’une trémie avec goulotte, qui conduit le produit jusqu’aux meules 

- d’une meule fixe, souvent en matériau composite moderne

- d’une meule tournante, à écartement réglable, mue par un axe relié à une manivelle ou à une poulie

- d’un support avec 4 pieds

Le produit broyé est récupéré en-dessous.

Le van

Destiné à nettoyer les céréales en éliminant les impuretés : mauvaises graines, grains cassés, etc. 

Se pose debout, si possible face à un courant d’air. 

Le produit va être déposé dans le caisson et glisser sur la grille. 

Le vent va emporter les impuretés et les grains cassés, c’est-à-dire les éléments les plus légers et plus fins, le bon grain va tomber au pied de l’appareil.

Les trieurs à céréales,

ou cylindres 

 Les céréales prélevées sur l'exploitation et destinées à la semence doivent être exemptes de mauvaises graines, de grains cassés, de grains dépéris ou mal nourris. 

Pour obtenir cette qualité de semence, le blé récolté est passé au trieur à céréales, appelé également cylindre.  

Celui-ci est composé : 

*au niveau supérieur, d'un bac d'approvisionnement de la marchandise à trier 

*au niveau médian, de différentes cages cylindriques tournantes positionnées bout à bout, légèrement inclinées, munies d'orifices. 

*au niveau inférieur, des différents bacs de réception. 

Le travail de tri se fait par élimination successive des graines indésirables. 

Le produit tombe dans le premier cylindre, aux orifices les plus fins. Sous l'effet de la rotation, les mauvaises graines, plus fines que le grain de céréale, passent au travers et vont tomber dans le premier bac. 

De par l'inclinaison des cylindres, le produit tombe, lors de la rotation, dans le deuxième cylindre, muni d'orifices de dimension supérieure. Un deuxième tri s'opère, éliminant des grains inaptes à la semence. 

Un dernier tri se fait dans le troisième, qui garde les grains les plus gros et bien formes, aptes à la semence. 

Les graines ainsi triées sont collectées dans les bacs situés à la partie inférieure. 

Certains matériels sont équipés de cylindres-grilles capables de séparer, en raison de la forme de leurs orifices, des graines vraiment indésirables, comme les graines de plantain ou de cuscute. 

Le fonctionnement du trieur se fait soit manuellement, soit grâce à un moteur. 

Le trieur à céréales était souvent propriété soit d'un entrepreneur, ou d'une association de copropriété, qui organisaient des tournées dans les fermes.

 Le tarare

(souvent appelé moulin à venter)

Destiné à nettoyer les céréales et autres graines, en éliminant les impuretés : mauvaises graines, pailles, grains cassés, etc. 

Constitution : 

*un caisson de réception du produit à nettoyer, avec trappe 

*différentes grilles de tri, mobiles, actionnés en va-et-vient par un vilebrequin 

*un ventilateur, constitué de pales en bois 

Par le courant d’air ainsi créé, les éléments indésirables plus légers que la céréale sont expulsés à l’extérieur. Le produit à conserver tombe à travers les grilles et est récupéré dessous le tarare. 

Peut être utilisé, selon les grilles employées, pour les céréales, les pois, les haricots, le maïs, le sarrasin. 

Entrainement manuel ou par moteur. 

Le blutoir

Utilisé pour séparer la farine du son, lorsque la céréale broyée sort du moulin (réalisation du blutage). 

Constitué de :

- à l’étage supérieur, une trémie contenant le produit à trier 

- dans le caisson central, un tambour rotatif, muni de barrettes fixées dans le sens longitudinal 

- sur ces barrettes, sont fixés des petits balais constitués de crin de cheval 

- dans le fond du caisson est disposée une toile appelée étamine (en tissu fin ou en métal fin), qui enveloppe le tambour. 

- au niveau inférieur, un auget de réception de la farine. 

Le produit à trier est introduit par le haut. Sous l’effet de la rotation du tambour et du balayage, le produit est porté en force au contact du tamis. 

La partie fine (la farine) passe au travers de l’étamine et tombe dans l’auget. 

L’écorce de la céréale, partie la plus grossière (le son) ne peut pas passer à travers le tamis, et est expulsée vers le bout de l’appareil. 

Cet appareil était présent dans les moulins, propriétés des meuniers, mais également dans la plupart des fermes.

Parfois, il était intégré dans un meuble